Les plagiaires non reconnaissants : 1) Pacôme Thiellement
Bien des personnages, et parmi les plus répugnants, n’ont toujours pas fait leur entrée et attendent, pétrifiés, que l’auteur les appelle à leur tour pour se faire perforer la panse et vider de leurs tripes, à jamais consignées.
Enfin, il y a ceux dont on voit remuer le bout du groin, de loin, ceux que le narrateur commence tout juste à dépeindre mais qui n’ont pas encore eu le temps de révéler toute l’étendue de leurs viscères. C’est le cas de Pacôme Thiellement, qui apparaît à la page 906, interviewé par Taddeï dans Ce soir (ou jamais !) juste après que Nabe y eut présenté L’Homme en 2010 :
Pacôme Thiellement était une sorte de spécialiste de l’ésotérisme, de l’occultisme, du rock (il venait présenter un livre sur Led Zeppelin), des séries… Toute une sous-culture, dont je devais m’apercevoir de plus en plus qu’elle était elle aussi un excellent terreau pour le conspirationnisme. Le Thiellement parlait de la « vampirisation de la société »… Je ne savais pas encore à l’époque qu’il allait devenir l’un des miens, de vampires, parmi les plus assidus, dans les années qui suivraient… Et aussi un très intéressant personnage sans intérêt (comme il y en a déjà beaucoup) de ce livre, je ne vous dis que ça… »
Et plus loin :
« Enfin, quand Taddeï tendit à Thiellement une perche pour rapprocher mon pessimisme du sien, le rouquin Pacôme garda le silence dans un sourire gêné de tantouze à barbe.
Les Porcs p.906
Que va donc devenir Thiellement dans le deuxième tome ? On le découvrira bientôt. Mais d’ores et déjà, dévoilons un seul exemple de sa plagite aiguë : Van Gogh, et pas n’importe lequel : celui de Maurice Pialat ! Voilà un porc qui sous la torture de l’abattoir nierait encore qu’il a lu et adoré Le Mauvais Pialat de MEN écrit et publié en 1991 !
Il ne fallait pas à toucher à Vincent, gros gourou pour vieux cons gauchos !

Pour lire le texte repris dans Non (1998) : cliquer ici